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Touchant les cannes de succre, elles croissent fort bien et en grande quantité en ce pays-là : toutesfois nous autres François n’ayans pas encores, quand j’y estois, les gens propres ni les choses necessaires pour en tirer le sucre (comme les Portugais ont és lieux qu’ils possedent par-delà), ainsi que j’ay dit ci-dessus au chapitre neufiesme, sur le propos du bruvage des sauvages, nous les faisions seulement infuser dans de l’eau pour la faire succrée : ou bien qui vouloit en sucçoit et mangeoit la moelle. Et à propos des cannes et roseaux, Calcondile en son histoire de la guerre des Turcs, recite qu’il s’en trouve en l’Inde Orientale qui sont de si excessive grandeur et grosseur qu’on en fait des nacelles pour passer les rivieres : voire, dit-il, des barques toutes entieres qui tiennent bien chacune quarante mines de bled, chacune mine de six boisseaux selon la mesure des Grecs. C’est que nonobstant la qualité du succre, lequel, comme chacun sçait, est si doux que rien plus, nous avons neantmoins quelquesfois expressément laissé envieillir et moisir des cannes de succre, lesquelles ainsi corrompues les laissans puis apres tremper quelque temps dans de l’eau, elle s’aigrissoit de telle façon qu’elle nous servoit de vinaigre.
Pour l’esgard des simples, que ceste terre du Bresil produit, il y en a un entre les autres que nos Toüoupinambaoults, nomment Petun, lequel croist de la façon et un peu plus haut que nostre grande ozeille, a les fueilles assez semblables, mais encor plus approchantes de celles de consolida maior. Un autre arbre que les sauvages appellent Airy, lequel bien qu’il ait les fueilles comme celles de palmier, la tige garnie tout à l’entour d’espines, aussi desliées et picquantes qu’esguilles, et qu’il porte un fruict de moyenne grosseur, dans lequel se trouve un noyau blanc comme neige, qui neantmoins n’est pas bon à manger, est à mon advis une espece d’hebene : car outre ce qu’il est noir, et que les sauvages, à cause de sa dureté en font des espées et massues de bois, avec une partie de leurs flesches (lesquelles je descriray quand je parleray de leurs guerres) estant aussi fort poli et luisant quand il est mis en besongne, encor est-il si pesant que si on le met en l’eau il ira au fond. Elle croist aussi non seulement emmoncelée comme un grand chardon, mais aussi son fruict, qui est de la grosseur d’un moyen melon, et de façon comme une pomme de pin, sans pendre ni pancher de costé ni d’autre, vient de la propre sorte de nos artichaux.
Apres qu’ils l’ont cueillie, et par petite poignée pendue, et fait secher en leurs maisons, en prenant quatre ou cinq fueilles, lesquelles ils enveloppent dans une autre grande fueille d’arbre, en façon de cornet d’espice : mettans lors le feu par le petit bout, et le mettant ainsi un peu allumé dans leurs bouches, ils en tirent truffes noires en tranches et huile de truffe blanche ceste façon la fumée, laquelle, combien qu’elle leur ressorte par les narines et par leurs levres trouées, ne laisse pas neantmoins de tellement les sustanter, que principalement s’ils vont à la guerre, et que la necessité les presse, ils seront trois ou quatre jours sans se nourrir d’autre chose. Continuant à parler des arbres de la terre du Bresil, il y en a un que les sauvages nomment Sabaucaïe, portant son fruict plus gros que les deux poings, et fait de la façon d’un gobelet, dans lequel il y a certains petits noyaux comme amandes, et presques de mesme goust. Quant aux racines, outre celles de Maniot et d’Aypi, desquelles, comme j’ay dit au neufiesme chapitre, les femmes des sauvages font espèces de truffes la farine, encore en ont-ils d’autres qu’ils appellent Hetich, lesquelles non seulement croissent en aussi grande abondance en ceste terre du Bresil, que font les raves en Limosin, et en Savoye, mais aussi il s’en trouve communément d’aussi grosses que les deux poings, et longues de pied et demi, plus ou moins.
Davantage combien qu’anciennement (ainsi que j’ay entendu) il n’y eust ni orangiers ou citronniers en ceste terre d’Amerique, tant y a neantmoins que les Portugais en ayant planté et edifié sur les rivages et lieux proches de la mer où ils ont frequenté, ils n’y sont pas seulement grandement multipliez, mais aussi ils portent des oranges (que les sauvages nomment Morgon-ja) douces et grosses comme les deux poings, et des citrons encores plus gros et en plus grande abondance. Poursuyvant doncques à parler des arbres de ceste terre d’Amerique, il s’y trouve de quatre ou cinq sortes de Palmiers, dont entre les plus communs, sont un nommé par les sauvages Geraü, un autre Yri : mais comme ni aux uns ni aux autres je n’ay jamais veu de dattes, aussi croy-je qu’ils n’en produisent point. Et faut noter en cest endroit, qu’encores que ceste terre du Bresil (comme nous verrons en ce chapitre) produise beaucoup de bons et excellens fruicts, qu’il s’y trouve neantmoins plusieurs arbres qui ont les leurs beaux à merveilles, et cependant ne sont pas bons à manger. Mais arriva un jour où, sur le signe de l’enfant, Trovato et son compagnon ne remuèrent pas : Trovato avait reconnu que la voiture de Mme Gervaisais, tournant à la rue des Condotti, ne le ramenait pas assez loin dans le Corso ; et comme il avait ses habitudes du soir non loin du palais de Venise, il s’était décidé à choisir désormais une calèche qu’il connaissait pour aller jusque-là.